Jusqu’au 24 novembre, au Rez-de-Jardin de Fontaine-lès-Dijon, 11 rue d’Artois, expose Pascale Angelot « Movimenti ». Vendredis 14-19h, samedis et dimanches 11-19h.
Souvent m’est venue la pensée de cette surface à peindre, avant que l’artiste n’intervienne. Un truc sans intérêt, neutre, inerte. Et qui prend vie au premier coup de pinceau. Qui s’anime, Qui devient essentiel. Etonnant!
Et, avec Pascale Angelot, je suis au coeur de cette histoire-là. Son rapport à la surface est particulièrement sensible je crois. Au point qu’on a parfois l’impression que c’est du fond même qu’elle extrait ses formes et ses lignes. Ou en tout cas de son fond à elle, celui qu’elle a d’abord créé en travaillant la toile (mais ça, c’est de moins en moins vrai, semble-t-il sur son cheminement).
Chez Pascale Angelot, sur ce champ libre, donc, circulent des tracés, des contours, des cellules… Ils bougent, se déforment, se cognent, s’évanouissent parfois. Derrière eux (ou devant?) apparaissent des ombres. Comme les traces laissées par un déplacement. Quelques lignes à peine effacées ou vaguement devinées dans la brume.
Le tableau est fait de ces éléments en mouvement, qui naissent, se métamorphosent, se rencontrent, meurent et peut-être ressuscitent. Et qui abandonnent là leurs empreintes (ou leurs cicatrices), leurs traînées d’insecte, le souvenir de leur passage.
C’est bien sûr la couleur qui mène le jeu: un trait gras et noir, une tache vive jaune ou bleue, un plan blanc cotonneux, une ligne rouge en zig-zag… Et la lumière joue également son rôle en sculptant aussi du relief, en faisant naître du volume.
Oui, la surface inerte du début a bien changé! Ce sont maintenant des organismes qui s’organisent dans un grand lieu de vie!
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